Le PMU pourrait séparer ses masses d'enjeux d'ici 2 ans

Par France-bet le 17/11/2013 à 08h46

Dans le cadre de la procédure engagée en 2012 par BetClic auprès de l'Autorité de la Concurrence, PMU s'engage à séparer ses activités de paris hippiques en ligne de celle de son réseau de vente physique : explications.

Le point de discorde : le Pari Mutuel Urbain (PMU) mutualise ses masses de pari provenant des paris enregistrés via son réseau en dur (les bar PMU) avec ceux de son site internet. Conséquence : la mutualisation lui permettrait de renforcer son offre de paris avec des gains plus intéressants pour les turfistes, des cotes plus stables et des paris plus nombreux que les autres opérateurs de paris en ligne. Le PMU a pu collecter en 2012 8,4 milliards d'euros de mises par l'intermédiaire de ses points de vente physiques et 972 millions d'euros via son site de paris en ligne. Ce qui représente une part de marché des paris en ligne pour le PMU de 86,4%.
Une part du gâteau que la concurrence a du mal à digérer. Le groupe de BetClic avait alors porté ce problème dès 2012 auprès de l'Autorité de la Concurrence, dénonçant ainsi un fort monopole du PMU qui par conséquent tient préjudice à ses concurrents directs de turf en ligne. La procédure engagée par la maison mère de BetClic a donc conduit le PMU à proposer de s'engager à séparer son activité de paris en dur de celle de paris en ligne d'ici 24 mois. L'autorité de la concurrence a déclaré que les concurrents avaient également un droit de regard sur les propositions de l'opérateur historique. Ces derniers pourront formuler des remarques d'ici le mois de décembre. L'Autorité de la concurrence pourra alors entériner les propositions ou les compléter. La décision sera donc connue et définitive en janvier 2014.
Dans le cas où le délai des deux ans est accepté, cela laisse le temps à l'opérateur de paris hippiques historique de muscler son offre de paris en ligne.